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Co-marquage

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Surendettement : plan conventionnel de redressement

Contenu

Évaluation du "budget vie courante"

La commission détermine le montant minimum qu'il convient de garantir au ménage surendetté pour qu'il puisse faire face à ses charges courantes incompressibles.

Ce budget vie courante est proposé par le secrétariat de la commission selon les modalités prévues par le règlement intérieur.

Certaines dépenses sont évaluées sur la base d'un barème, d'autres peuvent être réajustées au-delà de ce barème ou retenues pour leur montant réel.

Dépenses soumises à un barème

Certaines dépenses courantes n'ont pas à être justifiées. Elles sont alors prises en compte sur la base d'un barème préétabli qui tient compte de la situation familiale de la personne surendettée.

Il s'agit notamment des dépenses :

  • d'habillement,
  • d'alimentation,
  • d'hygiène,
  • ménagères etc...

Sur justificatif, certaines dépenses peuvent toutefois être prises en compte au-delà du forfait.

Il s'agit par exemple des frais :

  • de transport professionnel,
  • de chauffage,
  • de mutuelle de santé.
Dépenses retenues pour leur montant réel

Certaines dépenses spécifiques sont retenues pour leur montant réel. Il s'agit notamment des :

  • impôts (sur le revenu, taxes foncières, d'habitation...),
  • frais de gardes des personnes à charge,
  • pensions alimentaires,
  • prestations compensatoires.

Le demandeur doit alors fournir les pièces justificatives correspondantes.

Budget minimum

La part des ressources consacrées au budget vie courante ne peut en aucun cas être inférieure au montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA).

Élaboration du plan

La commission recherche un accord négocié entre le demandeur et ses créanciers en tenant compte du budget vie courante qui a préalablement été déterminé. Dans ce cadre, elle établit des propositions de plan sur lesquelles les parties peuvent se mettre d'accord.

Mesures mises en place

L'objectif du plan conventionnel consiste à permettre à alléger le poids de la dette de la personne surendettée.

Dans ce cadre, le montant affecté au remboursement de sa dette est évalué par la commission, déduction faite du budget vie courante sans que ce montant dépasse la différence entre :

  • le montant de ses ressources réelles,

À partir de là, le plan peut comporter différentes mesures, combinées ou non :

  • le report ou le rééchelonnement d'une ou plusieurs dettes,
  • des remises de dette,
  • la consolidation, la création ou la substitution de garantie.

Le plan peut par ailleurs prévoir certains engagements de la part du demandeur à savoir :

  • la réalisation d'actes visant à faciliter ou garantir le paiement de sa dette (vente d'une partie de ses biens par exemple),
  • la promesse de ne pas faire d'acte susceptibles d'aggraver son insolvabilité (prendre de nouveaux crédits par exemple).

À savoir : la priorité est toujours accordée aux dettes de logement et aucun rééchelonnement, remise ou effacement n'est possible sans l'accord du créancier pour les dettes alimentaires, les dommages et intérêts et les dette frauduleuses contre un organisme de protection social.

Accord des parties

Si le demandeur et ses créanciers sont d'accord avec les mesures envisagées, le plan conventionnel est rédigé et signé par chaque partie et par le président de la commission.

Chaque créancier reçoit une notification du plan.

À noter : si la personne surendettée ne tient pas ses engagements 15 jours après une mise en demeure restée infructueuse, le plan n'est plus applicable.

En l'absence d'accord

Si aucun accord n'a été trouvé, la commission constate l'échec de la procédure amiable par procès-verbal. Le demandeur en est informé par lettre recommandée avec accusé de réception.

Il peut alors demander à bénéficier des mesures imposées ou recommandées dans les 15 jours qui suivent la notification de l'échec du plan amiable.

Attention : en l'absence de demande de sa part, le dossier est clos et les créanciers peuvent reprendre leurs procédures de recouvrement.

Durée du plan

Le plan s'applique à la date fixée par la commission ou au plus tard le dernier jour du mois suivant le courrier notifié aux créanciers.

La durée du plan ne peut excéder 8 ans y compris lorsqu'il fait l'objet :

  • d'une révision (en cas d'aggravation de l'endettement ou de retour à meilleure fortune, les mesures du plan peuvent être modifiées),
  • ou d'un renouvellement (un plan peut être prolongé à la demande du surendetté s'il n'a pas permis d'apurer l'ensemble de ses dettes ou en partie).

Les mesures du plan peuvent excéder 8 ans lorsqu'elles concernent le remboursement de prêts contractés pour l'achat d'un bien immobilier constituant la résidence principale afin d'éviter leur cession.

Révision du plan

Le surendetté doit déclarer toute modification de sa situation susceptible d'avoir une incidence sur le bon déroulement du plan de redressement et nécessiterait sa révision.

Références